Phénomènes, le nouveau Shyamalan

Bon, autant le dire tout de suite, rien qu’à voir le générique, ça commençait mal. Des nuages si mal faits qu’on aurait dit du Photoshop 1.0, des titres et crédits si moches qu’on se demande si ça n’est pas le fils de Shyamalan qui a fait les incrustations avec son ordinathan. Mais à force de mettre ce réalisateur indien de films fantastiques sur un piédestal, depuis qu’il a signé 6è sens ou Le Village, on en oublie qu’il a également signé des films assez moyens comme Incassable ou Signes. Décidé à ne pas m’arrêter à cette entrée en matière moyenne, j’attend la suite avec impatience.

Vous avez du voir, comme moi, le trailer de Phénomènes. Des ouvriers qui tombrent des échafaudages, une voiture qui fonce dans un arbre, les gens qui s’arrêtent de marcher dans Central Park et qui se suicident… Mon dieu mais qu’est-ce qui se passe selon vous ?!? Bon, je vais casser l’ambiance, ce trailer représente les 3 premières minutes du film. Par la suite, vous aurez droit, comme dans tout film moyen qui se respecte, en vrac, à un personnage dont on ne sait pas ce qu’il vient faire ici (le père de la gamine), à une scène ou le héros court au ralenti pour sauver un ami proche d’une mort certaine, à des réflexions où le héros doit choisir entre rien et pas grand chose, et la bonne morale combinée à un happy end – show must go on en dernière scène.

Le film est beau. Il y a des paysages assez sympas, mais bon, quand je veux regarder un truc beau, je regarde National Geographic. Le film est un peu sanglant, sans atteindre un bon Destination Finale, la scène avec les lions ou la tondeuse à gazon est originale. Mais le film n’atteint pas vraiment son objectif.

En gros, je me suis un peu ennuyé. Il ne se passe jamais grand chose, les effets spéciaux sont réduits à leur plus simple expression (on devine l’hélicoptère hors champ pour simuler le vent dans la plaine que traversent les héros, on devine les mannequins qui tombent du haut de l’immeuble) et globalement dès les 3 premières minutes on sait quel est le problème. Dès lors, le héros doit tenter d’échapper à une mort invisible en échaufaudant tout un tas de théories bidon sur le moyen de transmission de ce drôle de phémonène naturel…

Vous comprendrez qu’il est inutile d’attendre un dénouement, il n’y en a pas. Ah si, vous saurez à la fin du film si le héros se remet avec la brune aux yeux bleus. Là encore, pour les soaps, je ne vais pas à l’UGC, je regarde les feux de l’amour…

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