Mes premiers pas avec Domoticz – retour d’expérience

Pour mon premier post sur ce blog depuis une éternité, je voulais vous parler de domotique. Et donc vais vous parler de domotique.

A priori, la domotique n’est pas un truc très cool ni même vraiment utile. D’ailleurs, au début mon épouse voyait d’un drôle d’oeil tout ça, et pour cause : ça semblait coûter cher pour pas grand chose. Et pourtant, hier, je l’ai entendu me dire « ah, je me suis connecté sur ton truc avec les graphes par erreur, ça a l’air cool ». Quelle fierté !

En juillet nous avons emménagé dans une grande maison individuelle qui se prête à une installation domotique :

  • Des chauffages électriques en marche continue.
  • Une consommation électrique très élevée.
  • Un éclairage extérieur inexistant.

Il ne restait plus qu’à se lancer.

1- Le choix de la technologie

Première étape, le choix du protocole de communication et donc de la technologie. La maison n’étant pas pré-câblée « domotique », l’utilisation d’une solution « sans fil » s’est avérée rapidement incontournable. Je suis donc parti sur l’utilisation de micromodules (Qubino en l’occurence) dialoguant entre eux avec le protocole Z-Wave, celui-ci présentant l’avantage du retour d’état (rien de plus fâcheux de croire que l’ordre d’extinction d’un radiateur est arrivé au dit radiateur, alors qu’en fait non). Avec le protocole Z-Wave, on a l’assurance qu’un ordre X envoyé à un actionneur A, est bien arrivé au destinataire.

Le revers de la médaille : le coût. Alors qu’un module de commande 433Mhz (un autre protocole plus démocratisé mais sans retour d’état) vaut dans les 15-20-30 euros, l’équivalent en Z-Wave s’achète 60 euros.

 

2- Le choix du système domotique

Il a ensuite fallu choisir un système de domotique parmi la myriade de solutions existantes. Mon choix s’est vité tourné vers le combo Domoticz sur Raspberry-Pi, n’étant pas très fan des systèmes propriétaires donc à priori fermés, mais parfois plus aboutis ou plus simples à mettre en oeuvre sur certains points mais qui laissent peu marge de manoeuvre à l’utilisateur. Je ne voulais pas non plus dépenser 150 euros pour une box domotique propriétaire. Le package de démarrage Raspberry comprenant le R-PI 2 type B, un boîtier, un câble réseau, une alimentation et une carte microSD 8 Go m’a coûté 70 euros sur Amazon.

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En prenant le temps de fouiller un peu sur divers sites, je pense qu’il était possible de gagner quelques euros, mais bon…

Il était également nécessaire d’acheter un émetteur / récepteur Z-wave pour que le Raspberry puisse communiquer avec les micromodules Zwave. Je me suis tourné vers la clé USB Z-Stick Aeon Labs ZW090-C :

aeon

 

Son avantage  : elle est dôtée d’une pile, donc vous pouvez la débrancher de son port USB et l’emmener avec vous pour associer un micromodule que vous auriez installé au fond du jardin (chaque module Z-Wave doit en effet être « associé » avec le contrôleur avant de pouvoir être utilisé). Pratique  !

 

3- Le premier montage

Une fois le R-PI monté et le Domoticz installé (je vous passe les détails, Internet déborde de tutos permettant d’installer tout ça, comme celui-ci par exemple), vient l’heure du premier montage. Il s’agissait ici de commander l’éclairage situé sur le poteau extérieur de la maison (pour, dans un avenir proche, pouvoir l’éclairer avec une télécommande lorsqu’on entre dans la rue).

Pour avoir entièrement refait l’installation électrique dans mon ancien appartement, installer un micromodule sur un interrupteur n’a pas été très sorcier. Encore que… Avoir des notions de base en électricité est un prérequis indispensable, ainsi qu’un minimum de matériel :

  • Tournevis isolés.
  • Pince à dénuder.
  • Pince coupante.
  • Borniers automatiques.
  • Fil électrique 1.5mm2 (ici pour un circuit éclairage).

Il convient également de prendre toutes les précautions nécessaires : on intervient sur du 230V, donc coupure du courant obligatoire et respect des bonnes pratiques en la matière. Surtout, prendre le temps de dessiner un schéma du montage sur papier, afin de bien comprendre quel fil brancher sur quelle borne.

Sur ce premier montage, j’ai rencontré deux difficultés :

  • L’espace libre pour installer le micromodule. Le préfixe « micro » ne fait pas tout, il a fallu que j’installe le micromodule sous l’interrupteur, en creusant à la scie-cloche et en installant une boîte d’encastrement à carreaux de plâtre de profondeur 5cm si vous voulez avoir un peu de place pour travailler et câbler proprement.
  • Je voulais conserver le témoin lumineux situé sur le va et vient, donc le branchement a nécessité un peu de réflexion par rapport à un raccordement classique sur un interrupteur on / off.

Une fois tout raccordé, voici ce que ça donne :

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Un peu brouillon je vous l’accorde, mais une fois tout refermé c’est beaucoup mieux. En phase de test, après avoir associé le micromodule à la clé Z-Wave, j’ai vu apparaître dans Domoticz le nouveau device « Binary Power Switch ». Sur cette interface de debugging, on peut visualiser les caractéristiques du micromodule, sa version, envoyer des ordres, visualiser le statut et voir la consommation instantanée :

c2

Une fois le fonctionnement vérifié, on peut créer le switche et l’intégrer à notre Tableau de Bord :

c3

Dorénavant, à chaque clic sur l’icône, un ordre sera transmis au micromodule Z-Wave et la lumière s’allumera.

4- Bilan après ce premier montage

Pour une personne un peu geek, qui a de bonnes bases Linux, qui aime bidouiller, rechercher des réponses sur des forums, Domoticz est fait pour vous ! Si vous privilégiez avant tout le confort d’utilisation et que vous recherchez une solution prête à l’emploi avec un support en français, vous devrez vous tourner vers d’autres solutions.

 

Voilà, c’est tout pour le moment. J’essayerai de vous expliquer mes aventures domotiques, notamment dans l’un des prochains articles je vous montrerai comment j’ai mis en place la gestion des radiateurs électriques avec un thermostat SRT321 Z-Wave.

 

 

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