GQ, le magazine qui parle (de publicité?) aux hommes sur un autre ton

Cette semaine, Chérie m’a fait un cadeau, elle m’a acheté GQ – Gentlemen Quaterly – , le nouveau magazine mensuel masculin qui parle aux hommes sur un autre ton.

Pour celles et ceux qui ne connaissent pas, GQ c’est, outre atlantique, une véritable institution. Premier numéro sorti en 1957, initialement c’était un trimestriel qui est passé mensuel en 1980. Tout de suite le succès est au rendez-vous : le lectorat, aisé et bien élevé, peut y lire de précieux conseils vestimentaires, mais aussi touristiques ou conjugaux dixit l’extrait de la page 42 qui décrit l’histoire du mag au novice que je suis. Et donc, mars 2008, c’est le lancement de GQ en France.

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Bon, c’est bien tout ça, , mais est-ce qu’il est intéressant au moins, ce mag pour hommes qui savent lire ?

Au premier contact, j’ai cru que Chérie m’offrait le catalogue de la Redoute. Eh oui pour ce premier numéro, ils ont fait fort, le prix de vente est de 1 Euro. Cool! Contrepartie immédiate : de la publicité. Plein de publicité. Non, en fait, beaucoup trop … je veux bien admettre que le buzz et la publicité ne soient pas suffisants pour lancer un mag, mais franchement est-ce bien raisonnable de mettre autant de publicité, au risque de dégouter le lectorat un peu curieux ? Imaginez plutôt : le sommaire est à la page 30. La dernière page, 322.

Entre ces pages, des articles plus ou moins intéressants, les photos mode qui ne m’intéressent pas réellement parce que ce n’est pas mon style et les publicités, qui s’adresse plutôt à une clientèle aisée : oubliez la pub pour Fiat, Celio, Orangina ou IKEA, non vous aurez plutôt droit à des grands noms du parfum (YSL, Lancôme, …), des vêtements très haut de gamme (Dunhill, Replay (vous connaissez ?!?), Lacoste (forcément), Tom Ford (??), Gucci, Ralph Lauren … Du coup j’ai l’air malin avec mes jeans Armand Thiery, mes t-shirts H&M et mes chaussures Adidas achetées en promo au Quai des marques, j’ai presque l’impression de m’être trompé de magazine. Même Cosmo n’en met pas autant.

Mais soit. Qu’en est-il du contenu ? Difficile à dire. En fait, pour être franc, lire un article d’une page littéralement noyé autour de 3 pages de publicité voire plus, c’est l’overdose. Dans ce numéro 1, l’article reste l’exception. Du moins c’est l’impression que j’en ai. J’ai essayé pourtant, de lire en profondeur quelques articles (après les avoir trouvés) , voire de suivre l’interview de Bayrou par Begbede, mais je n’ai pas pu continuer. A moins que cela soit un problème de maquette peut-être ? Même Cosmo et sa pub, j’arrive à peu près à différencier une page de pub d’un article. Là non !

Il faut dire qu’il est difficile de retrouver ses petits parmi ces 300 pages, et tout simplement de trouver le sommaire simplement (chez moi un sommaire, c’est avant la page 4, point !). Difficile de comprendre l’ossature du mag. Difficile de saisir le rôle de chaque rubrique et plus généralement de comprendre la charte visuelle. Le constat est là : le contenu est intéressant, mais c’est fouilli.

Vous savez quoi ? Malgré tout j’achèterai le numéro 2. Pour voir. Mais, attention : 300 pages à 1 euro c’est rien, mais je n’achèterai pas 100 pages de pub et 5 articles à 3,40 euros.

Je refuse également de croire que les mecs n’ont le choix qu’entre des mags avec des nanas à poils toutes les deux pages, ou des mags réservé à une élite, qui ne se fringue qu’en Dior.

2 comments

  1. « Je refuse également de croire que les mecs n’ont le choix qu’entre des mags avec des nanas à poils toutes les deux pages, ou des mags réservé à une élite, qui ne se fringue qu’en Dior. »
    Et pourtant 🙁
    Perso la seule presse que j’arrive encore à lire, c’est le Canard Enchaïné et mon mag de guitare…

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