La colline a des yeux

Le temps est aux remakes de films d’horreur des années 1970…

Massacre à la Tronçonneuse, Amithyville, La malédiction et j’en passe. Le dernier en date, La colline a des yeux.

Fête du cinéma oblige, c’était le bon moment pour aller voir ce qui passe en salle. Je ne m’attarderai pas sur Scary Movie 4, gentillet au demeurant, mais plutôt sur cette fameuse colline.

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Donc… d’abord le pitch :  »Pour fêter leur anniversaire de mariage, Big Bob Carter, un ancien policier de Cleveland, et sa femme Ethel ont demandé à leur famille de partir avec eux en Californie. Big Bob est sûr que faire la route tous ensemble les aidera à resserrer des liens familiaux un peu distendus. Même si tout le monde vient, personne n’est vraiment ravi d’être là. Lynn, la fille aînée, s’inquiète du confort de son bébé. Son mari, Doug, redoute de passer trop de temps près de son beau-père. La jeune Brenda regrette de ne pas être allée faire la fête à Cancun avec ses amis. Et Bobby ne s’intéresse qu’aux deux chiens de la famille. Une route désertique va conduire les Carter vers le pire des cauchemars… »

Je dresse la scène d’ouverture. Après un générique sous fond de champignons atomiques brossés par une musique des 60s, on découvre les protagonistes : un père de famille entouré de sa femme, ses filles, deux ados l’un prépubère, l’autre la blondasse par excellence, le beau-fils, son bébé et deux chiens.

Outre le fait que jamais personne de normalement constitué n’oserait s’aventurer en debors d’une route goudronnée, chemin indiqué par un vieil alcolo en lequel même Guy Georges n’aurait pas confiance, chemin par ailleurs barré par une cloture… bref on passe sur la raison qui mène cette joyeuse famille à se retrouver en panne au milieu du déset du Nouveau-Mexique.

Le décor est planté.

L’ambiance est stressante mais déjà vue : la blonde un peu cruche qui est effrayée par une ombre… qui se révèle être le gamin qui s’amuse, les chiens qui aboient sans raison dans la même direction alors que même toutes les caméras du décor désignent la colline… oui là-bas y’a un truc bizarre, c’est évident… sauf pour les 8 héros qui semblent dépourvus de sens commun et d’esprit d’auto-conservation.

Le film est assez bon bien qu’un peu trop téléphoné… c’est dans l’ensemble du vu et revu.

Le groupe qui décide de se séparer, le coup du seul téléphone à 50 km à la ronde qui ne fonctionne pas, la zone de téléphonie mobile hors couverture (même pas de 3G dans le coin), le coup du héros qui s’asseoit au volant d’une voiture alors que le méchant l’attend sur la banquette arrière (vous avez déjà essayé de vous asseoir au volant de votre caisse sans voir ce qu’il y a à l’arrière ?

Le film est également gore (sans égaler Hostel ou Saw 2) mais peu effrayant : on ne ferme les yeux car on a peur, mais car l’on n’a pas envie de savoir qui va pisser le sang dans la prochaine scène.

Parlons-en du sang. Il y en a à revendre. Les morts également. C’est d’ailleurs l’un des deux chiens qui meurt en premier… on s’y attendait… souvent toujours l’animal de compagnie qui meurt dans ce genre de films en premier. Des morts violentes même, mais le bébé est épargné : c’est certainement un tabou au cinéma… autant vous verrez des femmes, des hommes, des chiens avec un balai dans le derrière et une hache dans le crâne, autant vous ne verrez jamais ce genre de sévices fait à un nourisson. Il faut croire que les méchants n’ont pas un si mauvais fond.

Parlons aussi de ces petits trucs qui font que la seconde partie du film aurait pu être mieux travaillée : le héros se prend 15 coups d’objets qui font mal, se fait taper la tête dans tous les sens et le crâne par-terre… il garde ses lunettes intactes ? Merci Krys! Le super-méchant, après avoir été tué par le héros et laissé pour mort, se relève.

Je passe les contre-plongées exagérées sur fond de musiques triomphales type Terminator 2 pour souligner la supériorité de tel ou tel gentil ou méchant.

Bon. Sympa mais rien d’innovant. Moi, en attendant un nouveau remake, je file voir de ce pas l’original de La colline a des yeux…

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